Document destiné aux professionnels de la santé. Résumé d'une communication orale lors du 10ème Congrès SFETD qui a eu lieu à Marseille du 17 au 20 novembre 2010. communication en rapport avec les douleurs neuropathiques et le vieillissement. Cours Supérieur 3 : Douleurs et vieillissement Douleur neuropathique et vieillissement Haiel ALCHAAR 10ème Congrès SFETD à Marseille 17-20 novembre 2010 Revue Douleurs Vol 11 Novembre 2010
La prévalence de la douleur chronique augmente avec l’âge. Elle est en lien avec la grande fréquence des maladies chroniques chez le sujet âgé. Elle touche plus de 50% des personnes âgées vivant à leur domicile et plus de 80% en institution[1 ] . Il existe des modifications du système nociceptif périphérique (affectation des fibres myélinisées Ad par rapport aux fibres C) et centrales (vieillissement pathologique touchant essentiellement les zones corticales impliquées dans la douleur) liées à l’âge. Les douleurs neuropathiques sont fréquentes, chroniques et souvent sous estimées et sous diagnostiquées. Malgré leurs caractéristiques sémiologiques, elles sont difficiles à reconnaître, évaluer et localiser chez les sujets âgés lorsqu’ils ont des difficultés cognitives ou linguistiques. Elles peuvent être d’origine périphériques (diabète, zona, syndromes canalaires, neuropathies périphériques, post traumatiques, post chirurgicales, etc,…) ou centrale (AVC, maladie de Parkinson ou d’autres maladies neurodégénératives, etc,…). Dans le cadre de la pratique clinique l’évaluation d’une douleur neuropathique doit comporter une étape d’entretien semi structuré, suivie par un examen clinique neurologique. Les outils disponibles pour le diagnostic et l’évaluation de la douleur neuropathique n’ont pas encore été validés sur de grands échantillons de personnes âgées. Le DN4 qui est couramment utilisé permet de dépister une douleur neuropathique avec une grande simplicité d’utilisation et un score facile à calculer[2 ] . Les traitements anta lgiques neuropathiques chez les personnes âgées sont les mêmes que ceux utilisés chez les adultes plus jeunes. La pregabaline, la gabapentines, les antidépresseurs tricycliques, le patch de lidocaïne et les opiacés sont aujourd’hui les médicaments de première intention. Les modifications pharmacologiques liées au vieillissement, la polypathologie habituelle chez les sujet âgé et les interactions médicamenteuses conduisent à prendre en compte le risque accru d’effet secondaires et de surdosage, et leurs répercussions sur les fonctions cognitives, l’autonomie et l’équilibre socio familial[3 ] . 1) Schmader KE, Dworkin RH. Clinical features ans treatment of postherpetic neuralgia and peripheral neuropathy in older adultes. In : Gibson SJ, Weiner DK, eds. Pain in older personé. Seattle ; IASP Press, 2005 : 355-75. 2) Bouhassira D, Attal N, Alchaar H, et al. Comparaison of pain syndromes associated with nervous or somatic lésions and development of a new neuropathic pain diagnistic questionnaire (DN4). Pain. 2005 ; 114 :29-36. 3) Pickering G, Deteix A, Eschalier A, Dubray C. Impact of pain of nursing home résidents on their recreational activities. Aging 2001 ; 13 : 44-8.
Auteur : Haiel ALCHAAR
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